Deuxième partie :

Après avoir vu ensemble ce qu’était une Exposition universelle en général, on a enfin le lieu et les dates de la prochaine et je tiens à vous faire profiter de ce scoop : Ce sera Osaka, du 13 avril au 13 octobre 2025 !

Découvrez en avant-première les images de l’Exposition Universelle d’Osaka, et même la vidéo en réalité virtuelle, comme si vous y étiez !

28 millions de visiteurs attendus

Après Dubaï, c’est en effet au Japon que la prochaine Exposition universelle ouvrira ses portes, le 13 avril 2025, pour six mois. C’est pratiquement 28 millions de visiteurs qui sont attendus pour cette manifestation géante dont la première organisation s’est tenue pour la première fois à Londres en … 1851 ! Les éditions successives ont perpétué jusqu’à aujourd’hui l’objectif initial qui était de présenter les progrès scientifiques, économiques, sociales et artistiques des pays participants, comme en témoigne le thème de l’Exposition de 2025 : « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ».

Yumeshima Island, île artificielle localisée dans la baie d’Osaka. ©Expo 2025 Osaka.

Véritable prouesse architecturale et preuve supplémentaire de l’extravagance et de la démesure, une île artificielle de 155 hectares a carrément été créée pour y installer les pavillons des quelque 160 pays qui ont répondu présent ! L’objectif pour la France est donc de se démarquer, un enjeu important comme l’a rappelé le commissaire général de la section française, Jacques Maire.

Entrée du « Ring », un « anneau toit » en bois de 615 m de diamètre délimitant le site de l’Exposition. © Expo 2025 Osaka

La France : un pavillon incarnant un « hymne à l’amour »

Bien que la création de liens économiques soit au cœur des enjeux des Expositions universelles, celles-ci revêtent également une importance artistique, notamment avec la création du pavillon national. C’est l’agence française Coldefy et le bureau italien CRA-Carlo Ratti Associati, actifs à l’international et notamment en Asie, qui ont remporté le concours pour la réalisation du pavillon France. Ils ont su répondre à la commande d’un bâtiment incarnant « un hymne à l’amour », fil rouge également retenu son exposition permanente. Contraintes et avantages se sont mêlés dans le cahier des charges : si les architectes ont eu la possibilité de tirer parti d’une position très privilégiée, à l’entrée du site, il leur a fallu imaginer un bâtiment à faible impact, utilisant des matériaux réutilisables.

Le Pavillon France. ©Coldefy, Carlo Ratti Associatti, RIMOND Japan KK.

Le Pavillon France. © Coldefy, Carlo Ratti Associati, RIMOND Japan KK.

Son originalité réside dans une façade animée par un escalier couleur cuivre rosé, clin d’œil au Centre Pompidou, qui ménage une entrée théâtrale dans le pavillon. La zone d’attente est un enjeu récurrent des pavillons français, alors que celui-ci doit accueillir 2.500 visiteurs toutes les heures. Autre particularité, il doit être revêtu de drapés en matière textile, « qui doit constituer la matière vibrante du bâtiment ». Afin de se démarquer, les architectes ont fait état d’une recherche d’élégance et d’une absence d’ostentation, face à des pavillons faisant par exemple appel à des écrans géants.

Vue de la toiture végétalisée. © Coldefy, Carlo Ratti Associatti, RIMOND Japan KK.

Vue de la toiture végétalisée. © Coldefy, Carlo Ratti Associati, RIMOND Japan KK.

Les relations franco japonaises par le prisme artistique

Si durant la conférence de presse, l’accent a été mis sur le vaste toit-terrasse végétalisé du pavillon, présenté comme le point d’orgue du parcours ; celui-ci doit également abriter des œuvres d’art dans son hall d’accueil. Une seule a été annoncée pour l’instant : la monumentale tapisserie Ashitaka soulage sa blessure démoniaque, haute de 5 mètres pour 4,60 mètres de large, inspirée d’une scène du film Princesse Mononoké (1997) d’Hayao Miyazaki. Dévoilée en 2022, il s’agit de la première tapisserie achevée sur les six prévues par la convention signée entre la Cité internationale de la tapisserie à Aubusson et le Studio Ghibli.

« Ashitaka soulage sa blessure démoniaque », la première tapisserie de la tenture « L’imaginaire d’Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson ». © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson / ©1997, Studio Ghibli.

« Ashitaka soulage sa blessure démoniaque », la première tapisserie de la tenture « L’imaginaire d’Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson ». © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson / ©1997, Studio Ghibli.

Ce projet de tenture qui doit s’inspirer de quatre films du réalisateur japonais trouve particulièrement sa place dans le pavillon, comme l’explique Jacques Maire : « cette tapisserie est un double symbole, de l’amour entre la France et le Japon, à travers un savoir-faire français historique au service d’une représentation iconique de la culture japonaise mais aussi symbole de l’amour de la nature, car la forêt primaire de l’île de Yakushima, décrite ici, c’est le symbole de la défense de la nature au Japon. »

Le tissage de la tapisserie en 2021. © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson.

Le tissage de la tapisserie en 2021. © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson.

Les métiers d’art français présentés à l’Asie

Outre les savoir-faire des manufactures d’Aubusson, la programmation du pavillon, esquissée durant la conférence de presse, doit permettre aux visiteurs à 80 % japonais, chinois et coréens, de découvrir les métiers d’art français. L’Institut national des Métiers d’art (INMA) est ainsi associé à l’une des expositions temporaires, d’une durée d’un mois, qui présentera « les métiers d’art représentatifs de nos territoires français, avec des propositions d’atelier en live ».

Schéma du parcours. © Coldefy, Carlo Ratti Associatti, RIMOND Japan KK.

Schéma du parcours. © Coldefy, Carlo Ratti Associati, RIMOND Japan KK.

Le Mobilier national, partenaire du pavillon, sera par ailleurs sollicité pour la création du mobilier de son espace bistrot, fabriqué par Tectona et dont le design sera confié aux jeunes lauréats d’un appel à projet réalisé avec la Villa Noailles. Une initiative qui fait écho à la tradition de création de pièces de design dans le cadre des Expositions universelles. Le designeur Pierre Paulin (1927-2009) avait ainsi imaginé du mobilier pour l’Exposition universelle d’Osaka en 1970, toujours édité aujourd’hui. Mais le voyage jusqu’au Japon ne sera pas nécessaire pour découvrir le pavillon et son mobilier, puisqu’une expérience virtuelle du lieu et de sa programmation doit être proposée.


Les quatre premières tapisseries de la tenture « L’imaginaire de Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson » sont visibles à la Cité internationale de la tapisserie, à Aubusson : Ashitaka soulage sa blessure démonique, tirée du film Princesse Mononoké ; Le banquet du Sans visage, tirée du Voyage de Chihiro ; Le Château ambulant et La peur de Hauru, tirées du Château ambulant.

Et pour vous mettre tout de suite dans l’ambiance, voici une vidéo en réalité virtuelle qui vous donnera un aperçu du futur Pavillon français et son thème : l’amour, sur l’entrainante chanson de Mouloudji : L’amour, l’amour, l’amour…

Pavillon français d’Osaka 2025 : L’amour


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